Édition du mercredi 13 septembre 2000
La situation financière des communes est satisfaisante pour les maires mais beaucoup moins dans les communes rurales
Le troisième baromètre financier des communes AMF-Caisse d'Epargne, présenté hier 12 septembre, montre que les maires jugent "sain et en amélioration par rapport à 1999" l'état de santé financière de leur commune.
Le baromètre financier des communes, créé conjointement par l'Association des maires de France et la Caisse d'Epargne dans le cadre d'un partenariat conclu en 1997, a pour objectif de suivre, sur plusieurs années, l'opinion qu'ont les maires de la situation financière de leur commune et de son évolution au cours des deux ou trois ans à venir. Les résultats de cette troisième édition ont été présentés par Jean‑Paul Delevoye, président de l'Association des maires de France, et Charles Milhaud, président du directoire de la Caisse nationale des caisses d'épargne.
Pour la dernière année de leur mandat, les maires affichent, selon les responsables de cette opération, un bilan plutôt positif de leur gestion municipale.
Cette appréciation doit cependant être nuancée. Seuls 40 % d'entre eux jugent en effet la situation financière de leur commune “ bonne ” ou “excellente”, 36 % estiment que cette situation est “acceptable ”, mais 24 % la trouvent “mauvaise” ou “difficile”.
Des disparités d'appréciation persistent entre petites et grandes communes. En zone rurale, une commune sur quatre serait en situation financière “ mauvaise ” ou “ difficile ”, contre seulement 9 % des villes de plus de 30 000 habitants. De même, les petites communes manifestent plus d'inquiétude quant à leur avenir que les villes.
Alors que les maires des communes de moins de 10 000 habitants anticipent plutôt une détérioration, ceux des communes de plus de 10 000 habitants tablent plus fréquemment sur une amélioration de leur situation financière ; celle‑ci apparaît plus marquée parmi les communes appartenant à un groupement à fiscalité propre que parmi les autres.
Second grand enseignement de cette étude : les élus affichent une "bonne maîtrise de la croissance des dépenses de fonctionnement". On observe un infléchissement de la croissance de ces dépenses pour toutes tes communes de plus de 2 000 habitants par rapport à 1999.
En revanche, les communes de moins de 2 000 habitants sont nombreuses à faire état d'une augmentation de leurs dépenses globales de fonctionnement, ce qui semble indiquer l'effort de rattrapage en matière d'équipement qu'elles ont accompli à la demande de leurs habitants.
La croissance des dépenses de personnel reste soutenue. Les responsables du "baromètre" rappellent que les communes ont peu de moyens d'agir sur l'augmentation de ces charges qui dépend en grande partie d'accords conclus au niveau national et dont les effets s'imposent à elles.
L'amélioration de la situation financière devient un facteur incitatif à l'investissement, mais l'augmentation des intentions d'emprunt reste prudente : parmi les facteurs incitatifs à l'investissement, ce sont en effet essentiellement des critères de bonne gestion qui sont cités (bon niveau de trésorerie : + 13 points, faible endettement : + 8 points, niveau d'épargne élevé : + 13 points), aux côtés du faible niveau des taux d'intérêt.
Plus des deux tiers des maires se déclarent satisfaits de leur capacité d'investissement et plus de la moitié d'entre eux envisagent d'augmenter leurs investissements pour les trois prochaines années.
Ils sont plus nombreux à manifester cette intention dans les communes de 2 000 à 10 000 habitants et dans les villes de plus de 30 000 habitants. Comme les années précédentes, le besoin d'équipement de la commune et la mise aux normes demeurent une des causes principales des décisions d'investir, mais la bonne appréciation que les maires portent sur leurs niveaux de trésorerie, d'endettement et d'épargne les pousse également cette année à l'investissement.
En revanche, les freins à l'investissement, qui sont le plus souv
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